Et pourtant, une majorité d’amateurs oublient une règle simple qui conditionne la récolte future et la santé des sols.
Alors que beaucoup rangent leurs outils en pensant la saison terminée, une erreur récurrente compromet les efforts de tout l’été. Septembre n’est pas une fin, mais un moment charnière où certaines décisions font la différence entre un sol appauvri et un potager durable.
Un constat partagé par de nombreux jardiniers
Selon plusieurs enquêtes horticoles, près de 9 jardiniers sur 10 commettent la même négligence à l’arrivée de l’automne. La plupart se concentrent sur la récolte tardive des tomates, courges ou haricots, sans se soucier de la préparation des sols. Cette omission a des répercussions directes sur la saison suivante.
« Je pensais que septembre servait uniquement à ramasser les derniers légumes. Je laissais la terre nue, persuadé qu’elle se reposerait naturellement. Résultat : au printemps, j’avais un sol dur, épuisé et envahi d’adventices », m’a confié Jacques, un maraîcher amateur de l’Yonne.
Ce témoignage illustre une réalité largement répandue : le repos du sol ne signifie pas l’abandon. La nature ne laisse jamais un espace vide, et c’est là que se cache la fameuse règle d’or.

La règle d’or trop souvent oubliée
La véritable erreur réside dans le fait de laisser la terre nue en septembre. Un sol découvert perd rapidement ses nutriments, s’assèche et devient vulnérable aux mauvaises herbes. Pour préserver sa fertilité, il doit impérativement être couvert et nourri, même après la fin des récoltes.
Pourquoi couvrir la terre change tout
Le paillage ou l’implantation d’engrais verts jouent un rôle crucial. Ces pratiques maintiennent l’humidité, protègent la microfaune et enrichissent le sol en matière organique. Elles évitent également le lessivage des minéraux par les pluies automnales.
- Limiter l’érosion et le compactage du sol
- Bloquer la prolifération des herbes indésirables
- Préserver la vie microbienne indispensable aux cultures
- Préparer une terre fertile pour le printemps suivant
Jacques, après plusieurs années de mauvaises récoltes, a changé de méthode :
« Dès que je termine mes récoltes de septembre, je sème de la phacélie ou de la moutarde. En quelques semaines, le sol est protégé. Le printemps suivant, je n’ai plus besoin d’apporter autant d’engrais, et mes légumes poussent mieux. »
Des solutions simples et accessibles
Il ne s’agit pas d’un travail lourd ni coûteux. Quelques gestes suffisent pour protéger son potager :
Période | Action | Bénéfice |
---|---|---|
Début septembre | Mettre en place un paillage (feuilles mortes, paille, broyat) | Limiter l’évaporation et protéger les sols |
Mi-septembre | Semer un engrais vert (moutarde, seigle, phacélie) | Fixer l’azote et enrichir en matière organique |
Fin septembre | Entretenir le couvert (arrosage léger si besoin) | Favoriser la croissance et couvrir l’ensemble du sol |

Un débat qui divise encore
Certains jardiniers préfèrent travailler la terre en profondeur à l’automne, pensant qu’elle respire mieux ainsi. D’autres, au contraire, défendent la couverture permanente comme un principe non négociable. Ce clivage alimente les discussions dans les associations de jardinage et sur les forums spécialisés.
Ce qui est certain, c’est que la couverture du sol en septembre n’est pas une option anodine. Elle conditionne directement la qualité des récoltes à venir. Et chaque jardinier doit choisir entre laisser la terre nue, en assumant les pertes, ou l’accompagner vers un cycle plus fertile.
Je vais tester avec du seigle, ça a l’air efficace.
Pas mal, mais ça ressemble un peu à ce que dit déjà permaculture.net…
Je me demande si ça marche aussi dans le sud où il pleut moins.
Très bon rappel, on oublie souvent que la nature n’aime pas le vide.
Je croyais que c’était mieux de bêcher à fond en automne…
Merci, j’apprends quelque chose chaque jour avec ce blog.
Mais si on couvre trop, les limaces ne vont pas envahir ?
Je confirme, depuis que je couvre, plus de mauvaises herbes au printemps 🙂
Encore un truc à faire… le jardin c’est jamais fini 😅
Perso j’utilise du carton en couverture, ça marche nickel !
Article très instructif, merci beaucoup pour ce partage.
Ça marche aussi si on a du sol argileux ?
Question bête : faut-il arroser le paillage ?
J’avoue que je fais partie des 9 sur 10…
Je vais montrer ça à mon voisin qui croit que septembre = vacances du potager 😂
Super utile, merci beaucoup !
J’ai l’impression que c’est encore une mode de jardiniers “bio” 😅
Et si on met juste des feuilles mortes, ça suffit ou pas ?
Enfin un article clair, sans jargon scientifique, bravo !
Je suis pas convaincu, mon grand-père n’a jamais couvert ses sols et il avait de belles récoltes.
J’ai essayé la moutarde l’an dernier, ça a super bien marché 👍
Merci pour l’astuce, je comprends mieux pourquoi mes légumes sont raplaplas au printemps.
Je pensais que la terre devait respirer l’hiver, pas être couverte 🤔
Super intéressant, je vais tester la phacélie dès cette année.
Est-ce que ça marche aussi sur un petit balcon potager ?
Encore une « règle d’or »… ça sent un peu le titre accrocheur non ?
Je ne savais pas que laisser la terre nue pouvait avoir autant de conséquences, merci pour l’info !