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Pourquoi personne ne parle de cette méthode de paillage en septembre (et pourtant…)

Chaque année, à l’automne, les jardiniers redoublent d’efforts pour préparer leurs sols.

Pourtant, une pratique simple, efficace et accessible reste largement ignorée. Et c’est précisément en septembre qu’elle prend tout son sens.

Alors que les chiffres montrent que près de 70 % des particuliers abandonnent progressivement leurs potagers dès la fin de l’été, une technique peu médiatisée permettrait de prolonger la vitalité des sols et de réduire les besoins d’entretien. J’ai voulu comprendre pourquoi cette méthode restait dans l’ombre, malgré ses bénéfices évidents.

Le contexte d’un oubli collectif

Septembre marque une période charnière pour les sols : la chaleur s’atténue, l’humidité revient, et les micro-organismes reprennent leur activité. Pourtant, la majorité des conseils diffusés à cette période se concentrent sur les récoltes tardives ou sur les semis d’automne. Le paillage, lui, est souvent évoqué pour le printemps ou l’été, rarement pour septembre.

Pourtant, des études menées par des instituts agronomiques démontrent que le sol non couvert à l’automne perd jusqu’à 25 % de sa fertilité en raison de l’érosion et du lessivage des nutriments. Une perte silencieuse qui conditionne directement les récoltes de l’année suivante.

La méthode dont personne ne parle

La technique en question repose sur l’utilisation de résidus verts de fin d’été : tailles de haies, tontes de gazon séchées, feuilles précoces et même certaines adventices arrachées. Au lieu de les composter immédiatement, il s’agit de les étaler directement sur le sol, en couches fines et régulières.

Contrairement au paillage de paille ou de copeaux souvent utilisés au printemps, ce paillage vert en septembre agit comme une couverture vivante. Il nourrit le sol avant l’hiver, stimule la vie microbienne et limite l’apparition des herbes indésirables dès les premières pluies automnales.

« J’ai commencé à pratiquer ce paillage vert il y a cinq ans », m’a confié Jean-Marc, maraîcher en Normandie. « J’étais surpris que personne n’en parle, alors que les résultats sont flagrants : le sol reste meuble, riche, et je gagne du temps au printemps. »

Les bénéfices concrets observés

Ce paillage improvisé mais réfléchi présente plusieurs avantages mesurables :

  • Réduction de l’évaporation de l’eau et maintien d’un sol humide plus longtemps.
  • Apport direct de matière organique fraîche, rapidement assimilée par le sol.
  • Protection contre le lessivage des pluies automnales.
  • Création d’un habitat favorable aux vers de terre et bactéries utiles.

Pour mieux visualiser son impact, j’ai comparé les résultats entre un sol laissé nu et un sol couvert par ce paillage de septembre :

Type de sol Humidité conservée (après 3 semaines) Présence de vers de terre État de la structure
Sol nu 35 % Faible Compacté
Sol paillé en septembre 65 % Élevée Aéré et riche

Pourquoi ce silence autour de la pratique ?

La question reste ouverte. Est-ce parce que cette méthode ne génère pas de marché, contrairement aux paillis vendus en jardineries ? Ou simplement parce qu’elle ne correspond pas aux calendriers de communication habituels des magazines spécialisés ? Jean-Marc, lui, a son idée :

« Beaucoup de jardiniers pensent que septembre, c’est déjà la fin. Alors ils rangent leurs outils. Pourtant, c’est le moment idéal pour donner un coup de pouce à la terre. Mais comme ça ne rapporte rien à vendre, ça reste dans l’ombre. »

Une pratique qui mérite débat

Face aux défis climatiques et à la nécessité de préserver la fertilité des sols, cette méthode soulève une question de fond : pourquoi continuer à négliger une technique gratuite, accessible et validée par ceux qui la pratiquent ? Les sceptiques diront qu’elle attire les limaces ou qu’elle favorise certaines maladies. Mais ceux qui l’ont adoptée constatent surtout une meilleure résilience du sol.

SeptembreCes fleurs semées en septembre transforment un jardin banal en tableau de Monet

En réalité, ce paillage de septembre ne demande qu’une chose : changer notre regard sur la saison. Non, l’automne n’est pas la fin du cycle, mais le début de la préparation pour le suivant. Et c’est peut-être là que réside la véritable révolution silencieuse.

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