Après 60 ans, certaines habitudes du quotidien prennent une importance décisive. Une étude scientifique récente met en lumière une pratique courante chez les femmes âgées qui pourrait diminuer leur espérance de vie : le petit-déjeuner tardif. Examinons plus en détail les données recueillies par les chercheurs.
Un lien établi entre l’heure du petit-déjeuner et la longévité
Des chercheurs ont suivi pendant plusieurs années près de 3 000 adultes âgés en moyenne de 64 ans. Le but de l’étude : comprendre comment les horaires des repas influencent la santé à long terme. Le focus a été porté sur l’heure du premier repas de la journée. Les résultats publiés dans la revue Communications Medicine montrent un écart notable dans le taux de survie selon l’heure à laquelle le petit-déjeuner est consommé.
Les participantes qui prenaient leur petit-déjeuner plus tard dans la matinée présentaient un taux de survie à 10 ans de 87 %, contre 89,5 % chez celles qui déjeunaient plus tôt. Ces chiffres traduisent une différence de 2,5 points, suffisamment marquée pour être prise en compte en prévention santé.

Chaque heure de décalage augmente le risque
L’étude révèle que chaque heure de retard dans la prise du petit-déjeuner accroît d’environ 10 % le risque de mortalité toutes causes confondues. En moyenne, les participants prenaient leur repas matinal aux alentours de 8h20. Le groupe dit « tôt » mangeait vers 7h40, tandis que le groupe dit « tard » atteignait parfois 9h du matin.
Ce lien ne dépend ni de la nature du repas, ni de sa quantité, mais bien du moment de la prise alimentaire. Ce détail, en apparence anodin, engage des mécanismes biologiques profonds, particulièrement sensibles chez les personnes âgées.
Le rôle des rythmes circadiens
Les spécialistes expliquent cette corrélation par l’impact du petit-déjeuner sur l’horloge interne du corps humain, appelée rythme circadien. Cette horloge biologique régule notamment le métabolisme, la température corporelle, les sécrétions hormonales et le cycle veille-sommeil. Avec l’âge, cet équilibre devient plus fragile. Un décalage répété dans les horaires des repas peut accentuer ce dérèglement et fragiliser l’ensemble de l’organisme.
Bien-Être60 Millions de consommateurs alerte les consommateurs de tisanes en sachet : « ceux ci sont clairement dangeureux et encore plusieus milliers en ont dans les placards »Pour illustrer ce mécanisme, voici quelques effets d’un dérèglement circadien prolongé :
- Fatigue chronique accrue
- Réduction des fonctions immunitaires
- Déséquilibres métaboliques (glycémie, cholestérol)
- Altération cognitive progressive
Un rythme à stabiliser après 60 ans
Chez les seniors, les comportements alimentaires ont tendance à se décaler naturellement vers des horaires plus tardifs, souvent à cause d’un sommeil perturbé ou de routines domestiques peu structurées. Ce glissement s’oppose à ce dont le corps a réellement besoin pour fonctionner sainement en vieillissant.
Les chercheurs insistent donc sur la nécessité de maintenir une régularité alimentaire. En d’autres termes, consommer le petit-déjeuner à une heure constante — idéalement avant 8h — pourrait contribuer à prolonger la durée de vie en préservant les fonctions vitales les plus sensibles.

Un ajustement facile et mesurable
Ce changement d’habitude ne demande ni médicaments ni efforts physiques intenses. Il s’agit simplement d’un ajustement temporel du premier repas, qui peut être observé facilement. D’un point de vue pratique, il est recommandé de structurer la journée autour de repères fixes, comme le réveil, les repas et le coucher.
Heure du petit-déjeuner | Risque de mortalité à 10 ans | Taux de survie estimé |
---|---|---|
Avant 7h45 | Réduit | 89,5% |
Entre 8h et 9h | Accru (jusqu’à +10% par heure) | 87% |
Des experts appellent à revoir les routines matinales
Les indications issues de cette recherche rejoignent les recommandations diffusées par plusieurs institutions de santé publique. Elles encouragent notamment les personnes âgées à adopter un rythme quotidien stable. Selon un dossier de l’site PasseportSanté, l’organisation rigoureuse de la journée, y compris les repas, contribue au bon maintien des fonctions cognitives et physiques.
Par ailleurs, une publication du magazine Femme Actuelle souligne également l’impact bénéfique d’un petit-déjeuner pris plus tôt sur le ralentissement du vieillissement cellulaire.

Vers une meilleure qualité de vie
Plutôt que de viser uniquement une vie plus longue, il s’agit ici de viser une vieillir en bonne santé. Adopter ou restaurer des rythmes stables dès 60 ans pourrait aider à réduire des risques souvent silencieux, mais bien réels. Le moment du petit-déjeuner n’est donc pas anodin : il peut participer activement à la préservation de l’espérance de vie.
Activité physiqueVoici ce que signifie marcher en regardant le sol, selon la psychologiePour aller plus loin, l’Observatoire de la prévention rappelle que les maladies chroniques partagent un terrain commun lié aux rythmes de vie. Cette étude ajoute un levier de prévention concret, accessible et non médicamenteux.
Une habitude aussi simple que décider de l’heure de son premier repas peut alors faire la différence sur le long terme.
Toujours fascinant de voir comment le corps fonctionne en lien avec l’horloge biologique.
C’est quoi « plus tôt » exactement? Avant 8h? Parce que perso à 7h j’ai juste pas faim.
Super info! Je vais essayer de déjeuner plus tôt dès demain 😊
Intéressant mais un peu anxiogène pour les personnes âgées… :/
Mouais… j’attends de voir d’autres recherches avant d’y croire.
Cela rejoint ce que dit mon médecin sur la régularité des repas. Merci de confirmer !
Pfff encore une étude financée par les fabricants de réveils matin ? 😜
Peut-être qu’il faudrait comparer aussi avec le coucher tardif/non ?
J’aime bien quand les articles vulgarisent la science comme ça 👍
Ma grand-mère déjeune toujours à 10h et elle a 92 ans… donc bon…
Encore une contrainte pour les seniors… comme si la retraite n’etait déjà pas assez compliquée 😅
Article clair et bien expliqué, merci !
Un peu sceptique… les corrélations ne prouvent pas la causalité 😉
C’est fou comme nos habitudes quotidiennes peuvent avoir un impact insoupçonné.
Je croyais que le plus important c’était ce qu’on mangeait, pas quand…
Très instructif, jamais imaginé que l’horloge interne pouvait être autant influencée par ce détail.
Et si on ne prend pas de petit-déjeuner du tout, c’est pire ? 🤔
Encore une étude qui va faire peur pour pas grand chose… 2,5% c’est pas énorme non plus.
Merci pour l’article, c’est bon à savoir, je vais conseiller ça à ma maman.
Donc si je mange mes tartines à 9h je vis moins longtemps ? Sérieux ? 😂
Franchement je pensais que c’était plus grave que ça, un petit dej’ tardif… mais intéressant !