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Voici ce que fait le curcuma sur le cerveau, la science est ferme et definitive sur le sujet

Une étude publiée dans l’American Journal of Geriatric Psychiatry révèle que 90 milligrammes de curcuma par jour pendant 18 mois améliorent significativement la mémoire et l’attention.

Depuis des années, cette racine jaune-orangé occupe nos cuisines autant que les rayons de compléments alimentaires. J’ai moi-même constaté qu’elle surgit désormais jusque dans les cafés branchés.

La molécule clé qui intrigue les chercheurs

Le curcuma contient une substance active appelée curcumine. C’est elle qui concentre les espoirs et les débats dans la communauté scientifique. Depuis plus de vingt ans, des équipes américaines, indiennes et européennes tentent de mesurer son effet réel sur le cerveau humain.

L’université de Californie à Los Angeles (UCLA) a suivi 40 adultes entre 50 et 90 ans présentant de légers troubles de mémoire. Résultat : ceux qui prenaient un supplément quotidien de curcumine voyaient leurs performances cognitives progresser nettement par rapport au groupe placebo.

Un impact mesuré sur la mémoire et l’humeur

Les résultats ne se limitent pas aux tests cognitifs abstraits. Des examens d’imagerie cérébrale ont montré une réduction des dépôts amyloïdes dans certaines zones du cerveau — un indicateur associé à la maladie d’Alzheimer. Les participants sous curcumine ont aussi rapporté une meilleure stabilité émotionnelle.

La durée d’action reste toutefois sujette à débat : certains travaux évoquent un bénéfice perceptible dès quatre semaines, d’autres soulignent qu’il faut patienter plusieurs mois pour constater un changement tangible.

Des promesses face aux maladies neurodégénératives

L’idée selon laquelle le curcuma pourrait ralentir le déclin lié à Alzheimer circule depuis longtemps, mais elle gagne aujourd’hui en solidité avec ces données cliniques. L’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) rappelle néanmoins que le passage du stade expérimental au protocole médical validé peut prendre des années.

Le contraste est saisissant : alors que le marché mondial des compléments alimentaires au curcuma dépasse déjà 200 millions d’euros par an, aucune autorité sanitaire n’a encore homologué officiellement son usage thérapeutique contre la démence.

Comment consommer le curcuma pour profiter des effets étudiés

Les chercheurs insistent sur un point : toutes les formes disponibles en magasin ne se valent pas. La biodisponibilité de la curcumine est naturellement faible, ce qui oblige à combiner certaines conditions pour espérer un résultat comparable aux essais cliniques.

  • Opter pour des gélules standardisées contenant au moins 90 mg de curcumine assimilable.
  • Associer systématiquement à un corps gras (huile végétale) ou du poivre noir (pipérine) afin d’améliorer l’absorption.
  • S’inscrire dans une prise régulière, quotidienne, sur plusieurs mois consécutifs.
  • Éviter l’automédication si déjà sous traitement anticoagulant ou anti-inflammatoire.

Les limites posées par les autorités sanitaires

L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) met en garde contre les excès : dépasser deux grammes par jour peut entraîner des troubles digestifs ou hépatiques. En France, il n’existe pas encore de recommandation officielle intégrée aux guides nutritionnels. Aux États-Unis, la Food and Drug Administration (FDA) classe la curcumine comme « generally recognized as safe », mais uniquement en usage alimentaire courant.

Ici réside la tension principale : entre engouement populaire et prudence réglementaire, chacun se trouve confronté au choix d’y croire ou non sans cadre médical établi.

L’autre face du marché du bien-être

Derrière ces capsules jaunes se cachent aussi des enjeux économiques massifs. Les géants du complément alimentaire multiplient les gammes enrichies en curcumine avec un marketing orienté « cerveau » et « vitalité ». Certaines marques affichent déjà des prix allant de 20 à 60 euros pour une cure mensuelle.

Produit Teneur en curcumine Durée recommandée Prix moyen (€/mois)
Poudre culinaire simple <5% Nécessite usage quotidien prolongé <5 €
Complément standardisé basique 50-90 mg/jour 3 à 6 mois minimum 20-30 €
Formulation premium avec pipérine >90 mg/jour assimilables Dès 3 mois conseillés 40-60 €

Ce qu’il faut retenir avant d’envisager une cure maison

Manger du curry occasionnellement ne suffit pas pour reproduire les résultats observés dans les études cliniques. Les familles à petit budget doivent aussi anticiper le coût régulier d’une cure si elles espèrent bénéficier des mêmes effets cognitifs rapportés en laboratoire. Pour ceux qui souhaitent tenter l’expérience, il convient surtout d’informer son médecin traitant afin d’éviter toute interaction médicamenteuse indésirable.

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