Le programme « Comme j’aime » promet simplicité et rapidité en proposant des repas livrés, calibrés, prêts à consommer. Ce modèle attire, par sa facilité, des milliers de personnes soucieuses de leur poids. Pourtant, il existe une alternative à la fois plus économique, plus durable et plus éducative : une astuce toute simple qui réside dans la manière de faire ses courses.
Repenser son panier, pas seulement son assiette
C’est en échangeant avec plusieurs nutritionnistes, producteurs locaux et anciens clients de programmes minceur que j’ai cherché à comprendre ce qui, concrètement, pouvait surpasser les promesses d’un programme tout-prêt. La réponse est venue d’un témoignage récurrent : le rapport à l’achat alimentaire. Plus précisément, la manière de choisir ses produits.
« J’ai suivi ‘Comme j’aime’ pendant deux mois », raconte Marjorie P., 41 ans, cadre à Rennes. « J’ai perdu 5 kilos, mais dès que j’ai arrêté, j’ai repris presque tout. Surtout, je me suis rendu compte que je ne savais toujours pas quoi acheter pour bien manger. Aujourd’hui, je fais mes courses dans une ferme locale. Non seulement je mange mieux, mais je comprends enfin ce que je mets dans mon assiette. »

Pourquoi viser durable plutôt que rapide ?
Le programme « Comme j’aime » revient à plus de 439€ par mois. Ce coût comprend les plats prêts à consommer — riches en conservateurs, salés ou trop sucrés selon certaines critiques — mais n’inclut ni les produits frais, ni les repas que l’on doit couvrir soi-même. Il s’adresse à un public qui cherche du pratique à court terme.
Mais cette simplicité cache une faiblesse majeure : l’absence d’apprentissage alimentaire. Selon une étude menée par l’Observatoire national de l’alimentation (2024), 78% des personnes ayant suivi un régime basé sur des plats préparés retrouvent leur poids initial dans les 8 mois suivant l’arrêt s’ils ne modifient pas leurs habitudes de course.
L’astuce : miser sur les achats locaux, de saison et en vrac
Au cœur de cette stratégie se trouve une triade gagnante :
- Acheter localement auprès de producteurs fermiers
- Choisir des produits de saison cultivés dans votre région
- Préférer l’achat en vrac pour limiter les quantités et les déchets
Ce schéma ne permet pas uniquement de manger frais. Il a aussi un effet direct sur votre poids, votre budget et l’impact environnemental de ce que vous consommez. Contrairement aux plats calibrés hypocaloriques, cuisiner avec des aliments variés apprend à équilibrer les nutriments et à reconnaître la satiété naturelle du corps.
Chiffrer le bénéfice durable
Critères | « Comme j’aime » | Achat local et vrac |
---|---|---|
Coût mensuel moyen | 439€ minimum | 160–220€ (selon région) |
Apprentissage alimentaire | Non | Oui |
Impact écologique | Élevé (transport, emballages) | Faible (circuits courts, peu d’emballages) |
Perte de poids durable | Risque d’effet yoyo | Équilibrée sur le long terme |

Apprendre à cuisiner, une forme d’émancipation
Un autre aspect souvent négligé dans la perte de poids est la maîtrise culinaire. Or, selon l’Agence de sécurité sanitaire de l’alimentation (2023), cuisiner soi-même diminue en moyenne de 32% la consommation de sucres ajoutés et de graisses saturées. Ce chiffre grimpe à 48% chez les foyers préparant au moins cinq repas par semaine à partir de produits bruts.
« Je n’avais jamais appris à cuisiner quand j’étais jeune », reconnaît Marjorie. « Quand j’ai arrêté les plats livrés, je me suis mise aux recettes simples avec des légumes frais. Aujourd’hui, je prends moins de place dans mes vêtements, mais surtout, j’ai pris plus de place dans ma cuisine. »
Une approche qui transforme plus que la silhouette
Ce que révèle cette alternative aux régimes emballés, c’est qu’elle n’est pas qu’une question de calories. Faire ses courses autrement, c’est aussi remettre en question ses habitudes, redonner du sens à son alimentation, comprendre ce que signifie nourrir son corps plutôt que simplement le remplir.
Alors non, cette astuce n’offre pas une perte de cinq kilos en trois semaines. Elle ne vous dira pas quoi manger jour après jour, ni ne vous livrera des plats prêts en deux minutes. Mais elle enseigne à choisir, à cuisiner, à écouter, et à faire du marché du samedi un rendez-vous de soin durable autant que de santé physique.
Je suis sceptique… acheter local c’est bien, mais parfois c’est plus cher que le supermarché.
Merci pour l’article, ça motive à revoir mes habitudes alimentaires.
Mais est-ce que tout le monde a vraiment le temps de cuisiner tous les jours ? 🤔
Franchement, je trouve que ça fait réfléchir. On dépense une fortune pour des plats préparés alors qu’on pourrait mieux manger en allant au marché !