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Arrêtez de laisser mourrir vos pieds de tomates fin septembre, il y a mieux a faire avec

Chaque année, fin septembre, les mêmes scènes se reproduisent : des pieds de tomates abandonnés, jaunis, s’effondrent doucement dans les jardins. Pourtant, ces plantes ont encore beaucoup à offrir, si l’on prend le temps de les accompagner jusqu’au bout.

On croit souvent, à tort, que les tomates sont finies dès que les températures baissent. Beaucoup laissent alors leurs plants mourir sur pied, pensant que tout est joué. Mais la réalité est plus nuancée : avec quelques gestes ciblés, vos pieds de tomates peuvent prolonger leur productivité, ou à défaut, servir utilement à votre potager.

Comprendre les limites physiologiques

Les tomates, plantes frileuses s’il en est, ralentissent leur croissance lorsque le thermomètre descend sous les 12°C la nuit. Mais ce n’est qu’en dessous de 8°C qu’elles subissent un véritable stress thermique. Et sous les 5°C, c’est la nécrose assurée. En d’autres termes : on a encore un peu de marge pour agir.

Encore faut-il savoir quoi faire. J’ai échangé avec Gaëtan, jardinier amateur depuis une dizaine d’années en Loire-Atlantique :

« Avant, je laissais tout griller fin septembre. Puis j’ai lu quelques astuces sur la taille et maintenant, je récolte parfois jusqu’à la Toussaint. Et tout ce que je ne mange pas mûr, je le transforme. Faut pas gâcher. »

Optimiser la fin de vie du plant

La taille pour relancer la tomate

Dès la deuxième quinzaine de septembre, une taille ciblée s’impose. Supprimez les fleurs ou les nouvelles pousses tardives qui ne donneront rien. Taillez également le sommet des tiges (l’étêtement), à environ 15 cm au-dessus du dernier bouquet de fruits en cours.

Agriculture DurableMieux que le vinaigre blanc, ce produit est le préféré des jardiniers pour éliminer les mauvaises herbes sans effort

Objectif ? Rediriger l’énergie du plant vers les tomates déjà formées, afin d’accélérer leur maturation.

L’effeuillage limité

Inutile de tout dénuder non plus. Un effeuillage sélectif, ciblé sur les feuilles tachées, celles qui touchent le sol ou qui empêchent le soleil d’atteindre les fruits, suffit. Les feuilles saines doivent être conservées : elles continuent de produire les sucres nécessaires au mûrissement.

Arrosage : oui, mais modéré

L’erreur fréquente consiste à couper l’arrosage trop tôt. Résultat : stress hydrique, fruits fendillés ou maladies. Un arrosage hebdomadaire léger — quand le sol devient sec en surface — maintient le pied en bonne santé jusqu’à la fin du cycle.

Récolter les tomates vertes avec méthode

Les faire mûrir en intérieur

Même si elles ne prennent plus de couleur dehors, les tomates vertes peuvent mûrir après la cueillette. Elles produisent naturellement de l’éthylène, un gaz accélérateur de mûrissement. Pour amplifier ce phénomène :

  • Placez-les dans un sac en papier kraft avec une pomme mûre
  • Séparez les tomates tachées ou fendillées
  • Gardez-les à température ambiante, hors de la lumière directe

Les tomates vert foncé sont les plus susceptibles de mûrir correctement. Les vert pâle, quant à elles, seront moins sucrées et plus acides.

Et si elles ne mûrissent pas ?

Pas de panique. Il existe une tradition culinaire assez oubliée mais efficace : le ketchup de tomates vertes. Ou plus rustique encore : la confiture, voire les pickles. Gaëtan s’amuse avec ces produits :

« J’ai bluffé mes voisins avec une tarte salée à la tomate verte. Personne n’a su deviner ce que c’était. On croit que c’est foutu, mais c’est là qu’on peut improviser. »

Prolonger la vie du plant… ou l’utiliser autrement

Faire passer l’hiver à la tomate : mission possible ?

Dans les régions aux températures douces, certains jardiniers tentent de conserver leur pied de tomate pour l’année suivante. Cela fonctionne avec des variétés robustes, notamment les tomates cerises en pot. Avec :

Lieu Condition
Serre froide Protection contre le gel, arrosage limité
Intérieur lumineux Sol bien drainé, apports organiques réguliers

Mais attention, la deuxième année donne en général des plants moins vigoureux. Cela reste une solution d’appoint, pas un modèle de rendement.

Recycler au lieu de jeter

Si le plant est trop abîmé, n’en faites pas du déchet pour autant. Évitez de le composter s’il montre des signes de maladie (mildiou surtout). Sinon, broyez-le et utilisez-le comme mulch sur d’autres plantations. Ou enterrez-le partiellement dans un coin du potager : il restituera du carbone et des minéraux au sol.

Anticiper la saison prochaine

Enfin, octobre est le bon moment pour préparer l’année suivante. Après avoir retiré les pieds, aérez le sol. Apportez du compost mûr, riche en potassium et en phosphore. Pensez à appliquer une rotation pour éviter les ravageurs.

Changer vos tomates de place en 2026 favorisera un meilleur enracinement et limitera les risques de maladies. Vos pieds ne sont donc pas morts : ils sont à la charnière d’une nouvelle saison.

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20 réactions sur « Arrêtez de laisser mourrir vos pieds de tomates fin septembre, il y a mieux a faire avec »

  1. Je ne suis pas d’accord, je trouve que c’est mieux de laisser la nature suivre son cours au lieu de manipuler les plantes jusqu’au dernier moment.

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