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Ces fruits vendu chez Leclerc et Intermarché sont les pires : « ils sont plein de pesticides autorisés dans d’autres pays »

Dans les rayons de certains supermarchés, les étals colorés de fruits cachent parfois des réalités bien moins reluisantes. Une question se pose de plus en plus chez les consommateurs avertis.

Chaque semaine, je me rends dans les grandes surfaces pour observer, comparer, comprendre. Au fil des mois, un constat revient sans cesse : les fruits vendus chez Leclerc et Intermarché suscitent des inquiétudes croissantes. Une phrase, glanée lors d’un échange avec un employé d’un magasin d’Île-de-France, m’est restée : « Ils sont pleins de pesticides autorisés dans d’autres pays ». Cette remarque m’a conduit à approfondir le sujet.

Un cocktail chimique dans des fruits pourtant bien français

Sur les étals de Leclerc et Intermarché, on trouve en abondance cerises, raisins, clémentines, fraises et nectarines. Des fruits qui font partie des plus consommés en France, et qui, paradoxalement, figurent aussi en haut de la liste des produits les plus chargés en pesticides selon les dernières analyses réalisées en 2025.

Un rapport indépendant compilant près de 2 000 échantillons de fruits non bio révèle une contamination généralisée : 73% d’entre eux contiennent des résidus de pesticides, parfois multiples. Plus inquiétant encore, certains fruits vendus en France sont contaminés par des substances autorisées à l’étranger, mais surveillées voire interdites sur notre territoire ou dans d’autres pays européens.

« J’ai arrêté d’acheter des fruits conventionnels chez Leclerc après avoir vu le rapport. Ce n’est pas normal qu’on nous vende ce genre de produits dans un pays qui se dit soucieux de la santé publique », affirme Laura Girard, mère de deux enfants vivant à Tours. « Le pire c’est que rien n’indique clairement leur taux de traitement. On a l’impression de consommer sainement, mais c’est une illusion. »

Classement des fruits les plus contaminés

Fruit % d’échantillons contaminés % contenant des substances CMR*
Cerises 100% 90%
Raisins 98% 79%
Clémentines/Mandarines 97% 84%
Pamplemousses 88% ~
Citrons verts 88% 88%
Fraises 74% 74%

*CMR : Cancérigène, Mutagène, Reprotoxique

L’étiquette ne dit pas tout

Sur les emballages ou étiquettes en rayon, aucune mention obligatoire sur le nombre ou la nature des résidus détectés. Pourtant, certaines substances sont employées à la limite des normes européennes, et leur usage reste autorisé dans des pays extérieurs à l’UE, ravivant la question d’un double standard dans l’agroalimentaire mondial.

En France, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) autorise encore 296 substances actives en 2025 – un record en Europe. Ce paradoxe interpelle : comment concilier exigences de santé publique et réalités agricoles dans un pays parmi les plus gros utilisateurs de pesticides du continent ?

L’enjeu d’un choix politique et commercial

Pour avoir un aperçu plus clair de qui agit et qui traîne les pieds, j’ai comparé les engagements des grandes enseignes françaises. Contrairement à une idée reçue, Leclerc et Intermarché ne sont pas explicitement pointés du doigt par les derniers classements. Greenpeace, dans une étude comparative, cible surtout Auchan et Casino pour leur faible offre de produits sans pesticides.

En revanche, Carrefour et Monoprix sont salués pour leurs efforts de transparence et de sélection rigoureuse. Ce contraste pourrait expliquer les écarts de perception chez les consommateurs, sans pour autant exonérer les autres distributeurs de leurs responsabilités.

Ce que les supermarchés répondent (ou ne répondent pas)

Contactés à plusieurs reprises, Leclerc et Intermarché n’ont pas souhaité commenter précisément la présence de substances étrangères dans leurs fruits. Ils renvoient souvent à leur conformité aux normes françaises et européennes, arguant que « tout produit mis en rayon est contrôlé et autorisé ».

Pour le consommateur, cette réponse reste floue. Car être dans les clous réglementaires ne garantit pas l’absence de risque. Les synergies entre différentes molécules, même à faibles doses, suscitent encore peu de recherche en termes d’impact sur la santé à long terme.

Des alternatives, mais pas pour tous les budgets

Dans les faits, se tourner vers le bio ou les circuits courts reste un moyen de réduire l’exposition aux résidus chimiques. Mais ces options coûtent souvent plus cher. Une réalité que déplorent de nombreux ménages, contraints de choisir entre toxicité potentielle et pouvoir d’achat serré.

  • Privilégier les produits portant un label biologique vérifié
  • Consommer des fruits locaux et de saison pour réduire les traitements
  • Bien laver et éplucher les fruits, sans que cela n’élimine tous les résidus

Si Leclerc et Intermarché ne sont pas, à ce jour, officiellement classés comme les pires distributeurs dans cette course chimique, leurs rayons témoignent d’une tendance plus large : l’acceptation silencieuse d’une alimentation contrôlée sur le papier, mais difficile à cerner dans l’assiette.

Alors, les fruits en question sont-ils véritablement « les pires » ? Ce qui est certain, c’est qu’ils symbolisent un système où la vigilance s’impose à chaque étape – jusque dans le panier de nos courses hebdomadaires.

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