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Ce véterinaire alerte les proprietaires de chat : « arrêtez de leur donner ça à manger » c’est dangeureux pour les animaux

Dans une clinique vétérinaire de Seine-et-Marne, un spécialiste lance une alerte qui fait réagir les propriétaires de chats. Son message, appuyé par des cas réels, met en lumière des gestes du quotidien que beaucoup croyaient inoffensifs.

En passant la porte de sa clinique à Meaux, le Dr Aurélien Falvet n’imaginait pas devoir répéter autant cette mise en garde. Et pourtant, ces derniers mois, les cas d’intoxications alimentaires chez les chats se sont multipliés. En cause ? « Des aliments que les propriétaires donnent avec les meilleures intentions, sans savoir qu’ils sont dangereux », prévient le vétérinaire.

Une phrase choc pour briser l’habitude

Lors d’une consultation filmée dans le cadre d’un reportage local, le docteur Falvet n’a pas mâché ses mots : « Arrêtez de leur donner ça à manger », a-t-il lancé à une propriétaire venue pour un chat léthargique depuis deux jours. En cause : un reste de pâte à gâteau crue, donnée dans un geste anodin. Mais cette déclaration allait bien au-delà de la simple pâte à tarte.

« Les gens pensent bien faire. Ils voient leur chat quémander et cèdent un petit bout de fromage, une lichette de lait, parfois même une friandise sucrée. Le problème, c’est que le système digestif d’un chat n’a rien à voir avec le nôtre. Certaines substances très courantes dans notre alimentation sont de véritables poisons pour eux. »

Ce que vous avez sans doute déjà donné, sans le savoir

Durant mes échanges avec plusieurs vétérinaires franciliens, un consensus émerge : certains aliments sont régulièrement retrouvés dans les cas d’intoxications. Voici les plus fréquemment mis en cause, leur dangerosité, et les quantités impliquées.

Aliment Substance toxique Effets sur le chat Dose à risque
Chocolat Théobromine Vomissements, convulsions, troubles cardiaques 20 mg/kg — un carré peut suffire
Ail, oignon, échalote Composés soufrés Anémie hémolytique, fatigue extrême Doses variables, effet cumulatif
Raisin / raisin sec Substance inconnue Insuffisance rénale aiguë Même une faible quantité
Lait de vache Lactose Diarrhée, douleurs abdominales Intolérance fréquente à l’âge adulte
Avocat Persine Troubles digestifs, respiratoires Feuilles, peau et noyau très toxiques

Des erreurs fréquentes au quotidien

Au-delà de la liste noire bien connue des vétérinaires, d’autres aliments prêtent à confusion.

  • Pâte à tarte crue : contient de la levure qui fermente dans l’estomac du chat
  • Café et thé : contiennent de la caféine, entraînant agitation, arythmie et convulsions
  • Restes de table : peuvent contenir des sauces, oignons, sel en excès ou viande insuffisamment cuite

Dans la majorité des foyers, ces aliments sont pourtant laissés accessibles. Un reste sur une table basse, une poubelle non close, ou un geste affectueux peuvent provoquer des situations graves.

Mais alors que peut-on leur donner ?

Une alternative consiste à privilégier les aliments spécialement conçus pour eux. Croquettes, pâtées ou friandises vétérinaires sont équilibrées, adaptées à leur métabolisme, et exemptes de composants à risque.

Certains aliments naturels sont tolérés, comme du blanc de poulet cuit sans assaisonnement ou un œuf dur émietté, mais ils doivent rester rares et intégrés dans un cadre nutritionnel global validé par un professionnel de santé animale.

Des cas qui se multiplient dans les cabinets

Le Dr Falvet me confie que depuis le début de l’année, il reçoit chaque mois entre 4 et 6 cas d’intoxication alimentaire chez le chat. Certaines finissent bien, d’autres nécessitent des hospitalisations longues, avec perfusion et traitements intensifs. « C’est souvent évitable, et c’est ce qui rend ces situations frustrantes pour nous », ajoute-t-il.

« Ce qui me choque, ce ne sont pas les erreurs – elles sont humaines – mais le manque de relais d’information. Depuis des années, on a banalisé l’image du chat qui boit du lait dans une soucoupe. Pourtant ça le rend malade. »

Comment réagir en cas d’intoxication ?

Le bon réflexe en cas de doute est d’appeler immédiatement un centre antipoison vétérinaire avant d’essayer quoi que ce soit par soi-même. En France, deux structures proposent une assistance 24h/24 :

  • CAPAE-Ouest : 02 40 68 77 40
  • CNITV de Lyon : 04 78 87 10 40

Garder l’emballage de l’aliment suspect, connaître la quantité ingérée et le poids du chat sont des éléments essentiels pour une prise en charge rapide.

Changer nos automatismes

Cet article n’est pas une énième liste d’aliments interdits. Il porte, je l’espère, un message plus large : aider les propriétaires à prendre conscience que ce qui est bon pour nous ne l’est pas nécessairement pour nos animaux. Comme pour les enfants, mieux vaut prévenir que subir.

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Et si vous avez l’habitude de donner à votre chat un peu de ce que vous mangez, prenez un moment pour faire le tri. Leur santé n’est pas une question d’instinct, mais d’attention.

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