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Mieux que les pâtes, ce féculent est aussi facile à cuisiner et bien meilleur pour la santé

Cuire, mélanger, savourer. Les pâtes règnent dans nos assiettes depuis des décennies. Mais une alternative nutritionnellement plus avantageuse attire aujourd’hui l’attention des nutritionnistes comme des gourmands. Simple à cuisiner, elle coche toutes les cases.

Pas besoin de bouleverser ses habitudes pour manger mieux. Je me suis intéressé à ce féculent qu’on retrouve de plus en plus dans les rayons bio comme dans les assiettes des curieux. Plus riche en nutriments, tout aussi rapide à préparer, et surtout meilleur pour la santé, il pourrait bien détrôner les traditionnelles pâtes au dîner.

Le sarrasin, ce discret champion de nos placards

Longtemps cantonné aux galettes bretonnes, le sarrasin — aussi appelé blé noir — se hisse au rang de star des alternatives aux pâtes. Il ne s’agit pas d’une céréale au sens strict, mais d’une pseudo-céréale. Et cela change tout. Il est naturellement sans gluten, riche en protéines végétales (environ 13g/100g), et surtout extrêmement bien pourvu en magnésium : 230 mg pour 100 grammes. Cela représente plus de la moitié des apports journaliers recommandés.

En cuisine, sa facilité surprend. On le rince, on le cuit vingt minutes dans de l’eau bouillante salée, et le tour est joué. J’ai testé plusieurs variantes : en salade froide comme base de taboulé, chaud accompagné de légumes rôtis ou encore façon risotto à la crème végétale. Le résultat ? Savoureux, rassasiant et digeste.

« J’ai commencé le sarrasin par curiosité, maintenant je l’utilise trois fois par semaine », raconte Sophie Brisset, 39 ans, ingénieure en reconversion en nutrition. « Je le trouve plus rassasiant que les pâtes, et comme je suis sensible au gluten, ça m’a vraiment changé la vie au niveau digestif. »

Un profil nutritionnel complet

Comparé aux pâtes même complètes, le sarrasin fait mieux sur plusieurs tableaux :

  • Fibres : environ 5g pour 100g
  • Index glycémique : entre 45 et 50 (contre 60 pour les pâtes classiques)
  • Protéines : 13g pour 100g (près du double des pâtes classiques)
  • Minéraux : forte teneur en magnésium, potassium et zinc

Autre point souvent négligé : sa biodisponibilité. Les nutriments contenus dans le sarrasin sont mieux absorbés que dans de nombreuses céréales traditionnelles. Un élément non négligeable lorsque l’on réfléchit à ce que l’on met dans son assiette.

Des alternatives qui valent aussi le détour

Le sarrasin n’est pas seul dans la course. D’autres options offrent de sérieux avantages, moins connues mais tout aussi accessibles.

Pâtes de légumineuses : lentilles, pois chiches, haricots

Les pâtes faites à base de farine de lentilles affichent 12,6g de protéines et 4,9g de fibres pour 100g. Soit environ deux fois plus que des pâtes de blé classiques. La cuisson est similaire en pratique : 6 à 9 minutes dans l’eau bouillante suffisent. La texture est un peu plus ferme, le goût un peu plus typé — mais rien de rebutant.

« C’est devenu mon compromis : garder le visuel des pâtes tout en gagnant sur le plan nutritionnel. Mes enfants les mangent sans s’en rendre compte », m’explique Farid Abdelhak, père de deux jeunes garçons et adepte des plats familiaux rapides.

Patate douce : un tubercule doux pour la glycémie

La patate douce est souvent oubliée dans les comparatifs, mais elle présente un intérêt majeur : son index glycémique bas (environ 50 à 60 en cuisson vapeur), ce qui en fait un choix pertinent pour les diabétiques ou les personnes soucieuses de stabiliser leur énergie.

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L’avantage est double : sa richesse en provitamine A (bêta-carotène) et en fibres, pourtant insuffisamment consommées en France. Les chiffres sont clairs sur ce point. Seuls 8 % des femmes et 17 % des hommes consomment les 25 grammes de fibres recommandés par jour.

Comparatif nutritionnel des alternatives

Aliment Protéines (g/100g) Fibres (g/100g) Index glycémique Magnésium (mg/100g) Sans gluten
Pâtes de blé 5,5 2,5 55-60 25 Non
Sarrasin 13 5 45-50 230 Oui
Pâtes de lentilles 12,6 4,9 35-45 70 Oui
Patate douce 2 3,1 50-60 25 Oui

Vers une place plus large dans les cuisines

L’adoption du sarrasin n’est pas anecdotique. Je note qu’il se trouve désormais dans la majorité des grandes surfaces, souvent bio, parfois local. Les restaurateurs commencent aussi à le servir hors des crêperies. Fait marquant : les ventes de sarrasin ont progressé de près de 12 % en un an dans les enseignes bio, selon un panel distributeur recueilli ce mois d’août.

Le message passe doucement : les alternatives aux pâtes ne sont pas réservées aux initiés. Manger autrement, sans perdre en simplicité ni satisfaction, c’est possible. Encore faut-il s’autoriser à changer un réflexe aussi ancré que « ce soir, on fait des pâtes ».

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  1. qms5ox

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