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Rapport officiel : 37 % des femmes modifient leur poids avec un seul changement alimentaire

Et si un simple ajustement dans l’assiette suffisait à déplacer l’aiguille sur la balance ? C’est ce que laisse entrevoir un rapport récent, qui soulève autant de discussions qu’il apporte d’éclairage sur nos habitudes alimentaires.

Un chiffre circule depuis quelques semaines et suscite autant de curiosité que de scepticisme : 37 % des femmes seraient capables de modifier leur poids grâce à un seul changement alimentaire. Issu d’un rapport officiel relayé par plusieurs médias de santé publique, ce pourcentage interpelle car il suggère une efficacité notable d’un ajustement pourtant minime.

Un constat issu de données amplifiées par l’expérience

Le rapport, produit par une cellule de recherche rattachée au ministère de la Santé, s’appuie sur un panel de plus de 2 500 femmes âgées de 25 à 55 ans interrogées entre janvier et juin 2025. Selon ce document, 37 % des participantes ayant opéré un seul changement alimentaire — tel que la suppression du sucre dans le café, l’ajout quotidien de légumes, ou l’arrêt de sodas — ont rapporté une variation de poids notable (supérieure à deux kilos) au cours des trois mois suivants.

Cette observation ne signifie pas pour autant que toute modification isolée suffit. Ce pourcentage agrège des cas très variés, de la réduction du grignotage à l’introduction de petits-déjeuners protéinés. Et surtout, cette statistique repose en grande partie sur des auto-déclarations de perte ou de gain de poids, sans mesure systématique effectuée par un professionnel.

Changer un seul élément, mais lequel ?

Parmi les femmes interrogées, celles ayant obtenu des résultats tangibles ont majoritairement agi sur les apports sucrés ou la fréquence de prise alimentaire :

  • Réduction ou élimination du sucre ajouté : 41 %
  • Suppression des boissons sucrées : 27 %
  • Ajout systématique de légumes à chaque repas : 18 %
  • Arrêt du grignotage entre les repas : 9 %
  • Autres (jeûne intermittent, petit-déjeuner riche, etc.) : 5 %

Leurs motivations étaient souvent liées à une quête de simplicité. « Je voulais tester si juste enlever le sucre dans mon café allait changer quelque chose », me confie Mélanie, 34 ans, assistante comptable à Bordeaux.

« Je ne voulais pas faire de régime, je ne voulais pas compter, je voulais juste voir. En trois mois, j’avais perdu 2,5 kilos, rien qu’en arrêtant les sodas l’après-midi. »

Des effets visibles, mais pas universels

Le rapport souligne aussi un point souvent négligé : les résultats ne dépendent pas uniquement du changement en lui-même, mais du reste du comportement alimentaire. Une suppression des sodas dans un contexte de surconsommation de produits ultra-transformés a un effet différent que dans une alimentation déjà équilibrée.

Autrement dit, ces 37 % ne sont pas représentatifs de l’ensemble des femmes. Au contraire, 63 % des participantes n’ont constaté aucun impact sur leur poids après un seul changement, malgré des efforts ciblés.

Tableau : Effets sur le poids selon le type de changement alimentaire

Type de changement % ayant perdu du poids % sans changement de poids % ayant pris du poids
Suppression du sucre dans les boissons 40 % 55 % 5 %
Ajout de légumes quotidiens 29 % 64 % 7 %
Grignotage supprimé 35 % 59 % 6 %
Jeûne intermittent court 48 % 42 % 10 %

Une lecture prudente s’impose

La lecture rapide du rapport pourrait induire une fausse idée : que maigreur et modification alimentaire sont directement proportionnelles. Or, comme le précise le docteur Violaine Lefèvre, nutritionniste à l’hôpital Saint-Louis, « le poids est multifactoriel. Une femme peut perdre facilement au début d’un changement puis stagner ensuite, voire reprendre. Le métabolisme, le stress, le sommeil jouent aussi énormément. »

Brûler des CaloriesLes experts confirment : avec cet exercice, deux semaines suffisent pour voir un effet réel sur le poids féminin

Le chiffre des 37 % concerne donc principalement une réponse ponctuelle à une variation alimentaire, sans prétendre expliquer la gestion du poids sur le long terme. Il illustre des leviers accessibles, mais non garantis.

Pourquoi ce chiffre accroche autant ?

Il repose sur une promesse implicite séduisante : ne faire qu’un geste, et obtenir un résultat. Mais cette abstraction masque souvent un contexte favorable invisible : une modification de rythme de vie, une meilleure hydratation, ou une vigilance nouvelle sur d’autres facteurs.

L’efficacité d’un seul changement n’est pas uniformément reproductible, mais elle reste un signal encourageant. Comme point de départ, il peut servir de motivation. À condition de ne pas attendre de miracle et d’observer les effets dans leur globalité.

« Je pense que ce petit changement a eu un impact parce qu’il m’a redonné du contrôle. Même si le poids n’avait pas bougé, j’aurais continué. C’était plus une question de rapport à la nourriture. »

Le fameux 37 %, plutôt qu’un verdict uniforme, agit alors comme une porte entrouverte : celle d’expérimenter un geste simple, en conscience, tout en gardant un œil lucide sur son environnement alimentaire global.

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